Article de fond

L’inondation, un risque tout sauf anecdotique pour votre entreprise


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Saviez-vous que l’inondation est le type de catastrophe naturelle qui coûte le plus d’argent chaque année dans le monde ? En effet, les pertes financières associées s’élèvent chaque année à un total compris entre 2 et 3 milliards de dollars et, lors des années les plus catastrophiques, le bilan de ces pertes exceptionnelles a pu dépasser les 20 milliards de dollars. Si l’occurrence des inondations n’est pas maîtrisable, il est en revanche tout à fait possible et recommandé d’agir pour en limiter les dégâts dans votre entreprise.

Des impacts financiers considérables et de longue durée

Une récente étude de FM Global, menée avec le cabinet de conseil Pentland Analytics, s’est penchée sur le bilan de 10 grandes catastrophes naturelles qui ont entraîné des inondations significatives dans le monde ces 5 dernières années, dont les tempêtes Elvira et David, à l’origine d’importants sinistres en France et en Belgique. Les analystes ont observé les finances de 71 entreprises siégeant aux Etats-Unis et cotées en bourse, qui ont subi des inondations lors de ces épisodes météorologiques.

Les résultats mettent en lumière une baisse moyenne de 5% du cours de leurs actions un an après l’inondation, soit une perte cumulée de 82 milliards de dollars. Finie l’époque où seuls les assureurs et les entreprises financières étaient sanctionnés en bourse après des aléas naturels : désormais, les investisseurs anticipent aussi les pertes de trésorerie pour les entreprises victimes d’inondations. En outre, ils considèrent de plus en plus que les pertes financières et les ruptures d’activités en cas d’inondation sont davantage le résultat d’une mauvaise gestion que d’une simple malchance, ce qui se reflète dans leur réévaluation à la baisse de ces entreprises.

Un risque variable selon les localités, mais jamais inexistant

L’ampleur des dégâts et de la rupture d’activité varient selon plusieurs facteurs, parmi lesquels l’emplacement du bâtiment, la hauteur d’eau atteinte, la durée d’inondation, mais aussi le niveau de pollution de l’eau. La localisation en zone inondable est le critère le plus évoqué car environ 80% des dommages étant constatés dans ces endroits, le risque y est très accru. On estime actuellement que 10% des bâtiments industriels se situent dans de telles zones. Pour ceux-ci, il ne s’agit pas de se demander s’ils subiront une inondation, mais quand : ils ont 45% de chances que cela se produise au moins une fois dans les 30 prochaines années.

Attention cependant à ne pas considérer un bâtiment protégé de tout risque au seul motif qu’il ne se situe pas en zone inondable, c’est entièrement faux. Il convient de faire examiner par des experts les données locales sur la topologie, la quantité de pluie et les débordements enregistrés récemment. En effet, la cartographie disponible peut dater et des modifications du paysage et de l’urbanisme avoir entre-temps altéré le contour des zones à risque. Au sein de chaque site, la disposition des lieux et/ou une surcharge du système de gestion des eaux pluviales peuvent d’ailleurs créer une inondation très localisée. Pour vous aider à appréhender au mieux le niveau de risque correspondant à vos locaux, FM Global a mis en ligne sa cartographie mondiale des risques d’inondation.

Une stratégie en trois étapes s’impose

Le premier pas vers une bonne gestion de risque consiste tout simplement à diagnostiquer la situation actuelle, en créant le scénario d’une inondation sur le site tel qu’il existe. Il est essentiel de se poser les questions suivantes : de combien de temps disposerait-on pour réagir ? Jusqu’où l’eau pourrait-elle pénétrer dans les bâtiments ? Quel serait l’impact d’une crue « éclair » sur le bâtiment (sachant que des vagues de plus d’1m de haut peuvent démolir les structures de bâtiments les plus légères) ? Combien de temps le niveau d’eau mettrait-il à redescendre ? Quel serait le degré de pollution de l’eau (la boue, le sable, les produits chimiques comme l’essence ou l’huile, et même des eaux usées brutes, peuvent empirer le sinistre) ? Toutes ces questions permettent d’établir avec un expert une estimation des dommages et de la rupture d’activités subis, afin de passer à l’adoption de mesures concrètes.

Si vous devez investir de nouveaux locaux ou sites industriels, privilégiez un endroit qui ne se situe pas en zone inondable, et avec un système approprié de drainage des eaux de pluie. Même lorsqu’un site est protégé par des digues, il vaut mieux l’écarter s’il fait partie d’une zone à risque. Pour les sites existants, il s’agit de réduire au strict minimum les destructions : faire en sorte que l’eau ne pénètre pas dans les bâtiments les plus importants, et limiter les pertes matérielles en enlevant les installations et objets les plus critiques des zones basses (sous-sol, rez-de-chaussée etc.). Un nouveau dessin paysager permet de rediriger l’eau en l’éloignant des bâtiments. Les systèmes électriques, les ordinateurs et les équipements télécom sont à protéger en priorité, ainsi que les plus importants documents administratifs et stratégiques.

Enfin, après avoir adopté le plus de mesures de prévention possible, il demeure nécessaire d’établir un PPRI (Plan de Prévention des Risques d’Inondation, ou FERP en anglais), qui indique l’intégralité des démarches à suivre le cas échéant, les personnes responsables de chaque action et le timing dans lequel elles doivent être réalisées à partir de l’alerte inondation.

Ces mesures, qui peuvent sembler fastidieuses, donnent des résultats avérés. Citons l’exemple d’une usine qui avait subi deux inondations quasiment identiques à un an d’intervalle. La deuxième fois, elle avait significativement rehaussé son lieu de stockage de produits, et tous les employés avaient emporté leurs ordinateurs chez eux pour assurer les transactions les plus essentielles, ce qui a réduit de plus de la moitié les pertes occasionnées.

La résilience, c’est un choix. Prenez contact avec un expert FM Global pour vous prémunir des risques liés aux inondations.

La résilience, c’est un choix.